Monuments de la MEDINA

Au cœur de la médina, se trouve la Rahba, le lieu de rencontre et d’animation avec ses cafés emblématiques et ses souks. Ses édifices sont inspirés de l’architecture italienne, tunisienne, marocaine ou orientale.

Découvrez les civilisations et les différentes époques appartenant à l’histoire arabe en visitant des reproductions de monuments symboliques, tels que la « porte Skifa al kahla » représentative de l’architecture fatimide ou le Dôme rouge, joyaux de l’architecture arabe en Sicile. La Tour d’or, transformée en musée maritime constitue l’un des plus beaux témoignages de la civilisation musulmane de Séville. La tour bleue quant à elle se veut un hommage au jardin Majorelle situé à Marrakech.

Un peu plus loin, on trouve une évocation des anciennes murailles de la ville de Mahdia datant du 10ème siècle, ainsi que les ruines des remparts de la ville de Sfax, lieux de mémoire liés à l’Histoire et aux légendes de la Tunisie.

Remparts en rouine

Les remparts inachevés, donnant l’impression d’être démolis, que nous observons du côté est de la Médina Méditerranea rappellent un épisode historique important et douloureux de l’histoire de la Tunisie intervenu à la fin du XIXe siècle, il s’agit de la colonisation française en 1881. Ce protectorat est établi le 12 mai, jour de la signature du traité de Ksar Al Saïd, ou traité du Bardo. Sfax est alors une ville importante, forte de ses 20 000 habitants et d’une économie florissante. Le caïd Ali Ben Khalifa, de la tribu des Effet, rejette l'autorité des français et prend à la tête de la révolte, bientôt rejoint par la population. Le Bey tente en vain de calmer les esprits mais la contestation ne faiblit pas.

La tension monte d’un cran lorsque le consul français, le Général Rostand, dépêche des navires de guerre pour protéger les 800 européens qui vivent sur place. Le 28 Juin, des accrochages ont lieu, entraînant le décès d’un Maltais et la blessure du Vice-consul. La France décide alors de réagir. Le 14 Juillet 1881, la flotte française, forte de 50 000 soldats, mène l’assaut contre Sfax. Une guérilla urbaine acharnée s’oppose à l’armée française, mais ne peut rien. En deux jours, la ville est prise d’assaut, les remparts maritimes lourdement bombardés. Ces remparts symbolisent donc l’héroïsme des martyrs, morts pour leur ville et pour la Tunisie.

Retour