Au cœur de la médina, se trouve la Rahba, le lieu de rencontre et d’animation avec ses cafés emblématiques et ses souks. Ses édifices sont inspirés de l’architecture italienne, tunisienne, marocaine ou orientale.
Découvrez les civilisations et les différentes époques appartenant à l’histoire arabe en visitant des reproductions de monuments symboliques, tels que la « porte Skifa al kahla » représentative de l’architecture fatimide ou le Dôme rouge, joyaux de l’architecture arabe en Sicile. La Tour d’or, transformée en musée maritime constitue l’un des plus beaux témoignages de la civilisation musulmane de Séville. La tour bleue quant à elle se veut un hommage au jardin Majorelle situé à Marrakech.
Un peu plus loin, on trouve une évocation des anciennes murailles de la ville de Mahdia datant du 10ème siècle, ainsi que les ruines des remparts de la ville de Sfax, lieux de mémoire liés à l’Histoire et aux légendes de la Tunisie.
La tour de l’or de la Médina mediterranea est une réplique plus ou moins modifiée de celle de Séville. Elle présente la même allure, la même facture et le même aspect général.
Toutefois l’architecte Tarek ben Miled lui a apporté sa touche personnelle en lui ajoutant un lanternon emprunté à l’oeuvre de l’architecte italien Francesco Borromini (1559-1667), adepte du style baroque à qui l’on doit l’église Sant’Ivo alla Sapienza de Rome. La tour de l’or de Séville faisait partie du système défensif de la ville à l’époque almohade, construite en 1220-1221, elle constituait un poste avancé sur le fleuve Guadalquivir. Des chaînes permettaient depuis la tour et la rive opposée de fermer l’accès au port de la ville pour la protéger d’éventuels agresseurs. De forme dodécagonale, elle est particulièrement élégante et présente un décor de céramique, une première en Andalousie à l’époque. La forme particulière de la tour est peut-être d’inspiration byzantine ou romaine.
Aujourd’hui au bord du fleuve elle constitue l’un des plus beaux témoignages de la civilisation musulmane de Séville. La tour est octogonale, elle comporte trois étages superposés et se termine par un parapet protégé par des créneaux en forme de pyramide en vogue sous les Almohades. A chaque étage se trouve une cellule. L’origine de la tour est incertaine, et on lui attribue parfois une origine romaine. Sous les Almohades, elle fut reliée à l’Alcazar par des pans de murailles et supportait une des extrémités de la chaîne de fer qui barrait le fleuve, et dont l’autre bout allait s’attacher en face à des contreforts de maçonnerie. Elle fut élevée pour faciliter le contrôle et la protection des palais situés sur la partie méridionale de la ville et pour surveiller le port de la cité par lequel arrivaient les marchandises de l’Orient et les épices de l’Inde, tandis que s’exportaient, vers diverses destinations de la Méditerranée, l’huile de l’Aljarafaria et les céréales de la campagne sévillane. Le nom de «Torr del Oro» tour de l’or, lui vient- dit onde ce qu’on y enfermait l’or apporté d’Amérique aux XVe et XVIe siècles par les galions. En 1760 les parties hautes de la tour furent ajoutées. Mais à l’origine elle été revêtue d’un badigeon, elle fut aussi une des premières constructions musulmanes de la Péninsule à présenter un décor de céramique.
En 1900, lors des restaurations, les panneaux et les bandeaux en céramique glacée qui décoraient les parements du deuxième étage furent refaits. Il semble toutefois que les rubans verts qui encadrent les arcs existaient déjà au XIIIe siècle. Aujourd’hui, c’est un musée maritime qui abrite une collection de 400 pièces bien présentées pour faire comprendre l’importance de l’histoire maritime de Séville et le lien fort qui unit Séville au fleuve. En en donnant une réplique de la tour d’or, et en gardant son surnom notre médina nous convie au voyage et nous fait découvrir un monument emblématique de l’Espagne musulmane.